Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

mercredi 25 septembre 2019

Le Punk

Consigne : saynète de 30 secondes.


En fin d’après-midi deux copines sont installées à la terrasse d’un café. Leur tenue vestimentaire est très étudiée et dernier cri.

Virginie : Élise, regarde le punk, là-bas.
Élise : Où ça ?
Virginie : Tourne-toi, là sur la droite là, tu le vois ?
Élise se retourne un peu brusquement et tombe presque de sa chaise.
Élise : Ouh là, j’ai bien failli tomber de ma chaise ! Ça y est, je le vois.
Virginie : Toi, comme discrétion bravo ! Fais attention, tu vas nous faire repérer. (un temps) Il est pas beau avec sa crête rouge en forme d’étoile ?
Élise : Ah oui, pas mal ! Et côté maquillage, c’est carrément lourdingue !
Virginie : T’as vu ses fringues ? Non mais c’est n’importe quoi ! Il doit avoir au moins dix couches différentes de toutes les couleurs, un vrai arc-en-ciel !
Élise : Et je te parle pas des tatouages ! On sait plus la couleur de sa peau !
Virginie : Tu crois que c’est un mec ou une nana ?
Élise : Difficile à dire avec un tel déguisement !
Virginie : Moi, j’aurais honte de me balader comme ça. Je ne comprends pas où il veut en venir avec cet accoutrement.
Élise : Moi, j’aime bien qu’on me remarque mais pas de cette façon…
Virginie : Moi là, je préfère encore passer inaperçue...
Élise : Non mais dis-moi Virginie, il vient pas de nous tirer la langue là ?
Virginie : Si, si, mon Dieu qu’il est laid !
Élise : Je vais lui tirer la langue moi aussi tu vas voir !
Virginie : Non, non surtout pas, je veux pas d’histoire moi. Élise soit raisonnable, t’as vu sa carrure ?
Élise tire la langue à son tour.
Virginie : Ah, t’es maligne, il se dirige vers nous, on fait quoi maintenant ?
Élise : Je sors mon charme...









dimanche 22 septembre 2019

Confidences autour d'une table


Consigne : Dialogue d’une dizaine de répliques entre deux personnages. Scène de 30 secondes.



Deux femmes à une table d'un restaurant au bord de la mer. 
CRISTAL : 55 ans, décontractée, fidèle soixante-huitarde.
MARCY : 56 ans, sobre et chic, un peu coincée.


CRISTAL : J’espère me décontracter et oublier les infidélités de mon mari.
MARCY :  Luigi te trompe ?
CRISTAL : Dans ses mails, une Marie lui dit des « mon chéri par ci » et « mon chéri par là ».
MARCY : Incroyable, Luigi, un homme responsable ayant le sens des valeurs, de la famille ?  
CRISTAL : Il a attrapé  le démon de midi et elle c’est une pétasse,  qui m’a piqué mon mari. Ma belle je suis cocue et  j’ai des cornes sur la tête. 
MARCY : L’on dit qu’un homme est cocu et une femme est trompée et puis ne le prends pas comme ça.
CRISTAL : « Un homme est cocu et une femme trompée », j’y crois pas, elle me donne des leçons de grammaire.  « Ne le prends pas comme ça », dans la même situation tu le prends comment toi ?
MARCY : Je le souffle ; un allez retour, ça apaise.  Je prélève les preuves de son adultère pour qu’il banque. Je le congédie à poil, sa partie la plus intime à l’air afin que mon chien au passage la lui ampute. Puis, je trafique le frein de la voiture de la racoleuse, l’hôpital ça calme les chaleurs. Ah ! Ça fait du bien.






jeudi 12 septembre 2019

Tranche de vie : Tu as l'air songeuse

Consigne : saynète de 30 secondes.


- Tu as l’air songeuse, c’est cette mer immense qui t’inspire ?

- Non, j’aimerais retourner à Etretat !

- A Etretat, nous n’y sommes jamais allés ?

- Nous non, moi oui !

- Et pour ce retour, je pourrais t’accompagner ? j’aimerais bien découvrir Etretat !

- Non, si j’y retourne ce sera seule !

- Seule, ah, mais pourquoi ?

- C’est particulier, je t'en parlerai plus tard !
 
- Plus tard ou trop tard ?