Consigne : le narrateur ou la narratrice a perdu son chien.
Ce matin, Argos n'est pas là. Argos est mon chien
fidèle, le pur croisement d'un chien de berger et de quelque autre
canidé. "Argos, Argos !" Pas le moindre "waf". Je m'inquiète.
"Argos !" En vain, je parcours l'avenue. Découragé, je rentre chez moi.
À peine ai-je regagné mon jardin, qu'au loin apparaît un quadrupède
qui vient en courant dans ma direction. Il se précipite dans le jardin.
"C'est toi, mon Argos." Il me lèche le visage, je lui fais des
papouilles. C'est bien Argos. Il a ce pelage entre le brun et le fauve
et cette tâche blanche au poitrail. Alors que je le touche, je sens une
absence.
"Argos, où est ton collier ?
- Que se passe-t-il ?, me demande mon voisin de jardin.
- Argos n'a plus son collier.
- Vous en rachèterez un. Ce n'est pas grave.
- Pas grave ! Dans la doublure du collier, il y avait une mèche de cheveux de feu ma femme.
-
C'est contrariant mais ce n'est pas catastrophique. À moins que vous ne
vouliez la cloner ?, dit-il en riant et il trouve ça drôle.
- Oui justement. Dès que la technologie le permettra.
-
Un clone ne serait qu'une copie d'elle. Elle ne vous aimerait peut être
pas. Il vaudrait mieux une androïde à l'effigie de votre épouse. Elle
serait programmée pour vous aimer. Mais alors qu'y a-t-il dans votre
médaillon ?
- Des poils d'Argos. Quand mon Argos ne sera plus, je le ferai cloner.
-
Il serait préférable de trouver, dès à présent, une femelle pour Argos
et qu'ils donnent naissance à des mini Argos. Vous garderiez un chiot.
Au fait réservez m'en un."
