Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

dimanche 5 juillet 2020

Comme d'habitude

Six heures du mat, pourquoi du matin, alors qu'il fait encore nuit ? Il se lève, seul, prépare le p'tit déj. Sa douce rentre du cabaret où elle bosse. Elle apprécie que le petit déjeuner soit prêt. Ce matin ce sont les gaufres hebdomadaires maison. Son café est buvable, c'est un compliment de la part d'une Italienne. Il sait dans son for intérieur qu’elle le pense infâme. Elle ne lui avouera pas, elle veut la paix. Elle va se coucher, lui va sortir chiner. A son réveil, elle téléphonera à sa meilleure amie pour lui raconter son dernier numéro de la nuit et sonder sa réaction. Car ce soir, elle n'a pas senti le public très enthousiaste. Peut-être son numéro a vieilli, pourtant elle a rajouté une chanson italienne. Puis elle préparera le repas du soir à son homme avant de repartir au turbin. Elle, elle mangera au cabaret après le spectacle. A moins que ce matin, sa vie change. Elle est lassée de sa vie routinière, jamais il ne lui ramène une petite surprise dénichée pour elle. Alors tout à coup une rage s'empare d'elle. Elle décide de lui gâcher sa journée, elle imagine un numéro inédit. Rien ne sera plus comme d'habitude.





Texte collectif débuté par Jean-Marc, poursuivi par Martine, et terminé et amélioré par Christiane.

jeudi 2 juillet 2020

Réminiscence

Je rêve que des gouttes d'eau me perlent sur le front. De plus en plus intense, l'ondée me tire du sommeil, visage et cheveux trempés. Loin d'être rêvée, l'averse, qui s'écoule du plafond, est bien réelle. La direction de l'hôtel me propose une autre chambre. Ne suis-je point une dame et une dame ne saurait demeurer dans l'humidité. Ouah ! Je n'en crois pas mes yeux, j'ai quitté ce marécage pour une suite. C'est la première fois que j'entre dans cette suite mais je reconnais les tentures, les tapis. Sans doute une impression de déjà vu. Le déjà vu attendra, par contre les remous relaxants du jacuzzi ne sauraient attendre. Que c'est agréable de se sentir une grande dame. Je jette dans l'eau des savons aux huiles essentielles. Ce jacuzzi me détend. Sortant de cette eau bouillonnante, je couvre ma nudité avec le peignoir fuchsia mis à ma disposition. Ce ton fuchsia s'accorde-t-il avec mon teint ? Afin de m'en assurer, je me mire dans la glace. L'image que me renvoie le miroir est celle de ma grande tante Diane, une beauté rare, partie trop jeune. "Diane, mon cœur !", m'appelle l'homme qui entre dans la chambre, un bouquet de roses rouges dans sa dextre.





Texte collectif débuté par Martine, poursuivi par Adriana et terminé et amélioré par Jean-Marc.