Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

mercredi 27 juillet 2022

Vénus à la toilette


"Si tu te regardes dans la glace, tu verras le diable."
L'eau ruisselle fraîche sur sa peau, elle pourrait y rester l'éternité sous cette douche. Elle jette un coup d'oeil furtif au miroir en face, un oeil furtif seulement à cause de la prophétie maléfique qui revient la hanter. Cet oracle paternel dans l'enfance alors qu'elle cherchait naturellement à savoir qui elle était vraiment en fixant son image dans le miroir.
"Si tu te regardes dans la glace, tu verras le diable."
Elle laisse encore couler l'eau magique qui la lave de tout soupçon...
Lui reviennent alors en mémoire les toilettes de son enfance. L'hiver, on se débarbouillait devant l'évier dans la cuisine, une toilette de chat mais l'été on sortait le tub sur la terrasse. Assise dans ce grand tub de zinc, le broc et l'éponge si douce avec laquelle sa mère effleurait sa peau.
Les enfants des salles de bains du XXI siècle ne connaitront pas cette sensualité-là.
L'eau coule et le temps se dissout. Puis encore malgré elle, un regard au miroir.
Et alors d'autre images affleurent plus terrifiantes celles-là. Cette jolie femme blonde debout dans sa baignoire qui nous sourit puis tout coup la déréliction et c'est la mort qui nous fixe, cette scène inoubliable dans Shinning.
Le couteau menaçant de Hitchcock et le regard halluciné de la fille sous la douche.
"Le diable au corps" et sa fin tragique...
Narcisse se noyant dans son reflet.
La beauté serait-elle fatalement liée au diable ?

 
 
Christiane.

Consigne : Une fiction qui se déroule dans une salle de bain.

T. Bien. Un passage à clarifier. N'oublie pas les tirets pour par exemple "sensualité-là", "celles-là".

"Si tu te regardes dans la glace, tu verras le diable."

L'eau ruisselle fraîche sur sa peau, elle pourrait y rester l'éternité sous cette douche. Elle jette un coup d'oeil furtif au miroir en face, un oeil furtif seulement à cause de la prophétie maléfique qui revient la hanter. Cet oracle paternel dans l'enfance alors qu'elle cherchait naturellement à savoir qui elle était vraiment en fixant son image dans le miroir.
"Si tu te regardes dans la glace, tu verras le diable."
Elle laisse encore couler l'eau magique qui la lave de tout soupçon...
(les deux paragraphes suivants devraient être inversés et articulés autrement : d'abord l'hiver, puis l'été, et non été-hiver-été) Lui reviennent alors en mémoire les toilettes de son enfance, assise dans le grand tub de zinc, le broc et l'éponge si douce avec laquelle sa mère effleurait sa peau.
L'hiver, on se débarbouillait devant l'évier dans la cuisine, une toilette de chat mais l'été on sortait le tub sur la terrasse.
les enfants des salles de bains du XXI siècle ne connaitront pas cette sensualité-là.
L'eau coule et le temps se dissout. Puis encore malgré elle, un regard au miroir.
Et alors d'autre images affleurent plus terrifiantes celles-là. Cette jolie femme blonde debout dans sa baignoire qui nous sourit puis tout coup la déréliction et c'est la mort qui nous fixe, cette scène inoubliable dans Shinning.
Le couteau menaçant de Hitchcock et le regard halluciné de la fille sous la douche.
"Le diable au corps" et sa fin tragique...
Narcisse se noyant dans son reflet.
La beauté serait-elle fatalement liée au diable ?

 
 
Christiane.

Consigne : Une fiction qui se déroule dans une salle de bain.

samedi 9 juillet 2022

La cagole

Alors, laisse-moi je t’explique : j’lui avais filé rancart à 7 heures au bar du « Traquenard » tu vois ? J’m’étais mise sur mon trente-et-un : T-shirt rose fluo surl’quel yavait écrit : « Pétez sexy ! », un peu d’humour vè pour détendre l’atmosphère, ma petite jupe super courte en léopard moulant pour lui donner l’envie, houpette dans les cheveux à la dernière mode, ongles vernis rouge rubis assortis à mon rouge à lèvre, sans oublier les orteils de pieds dans des pompes à talons compensés pour être à la hauteur. Bref, j’avais tout pour plaire, une vrai bombasse. Pour sûr, il allait me bader. On avait dit qu’on prendrait juste un apéro ensemble. Ça m’avait pas trop plu, j’me demandais s’il était pas un peu style rapia celui-là. Quand j’ai vu arrivé cet escartefigue, maigre comme un stoquefiche, peuchère m’a fait pitié tè. Il était habillé comme une estrasse, ses alibofis bien cachés dans ses brailles trop larges. Rien de bien sexy. Il avait l’air complètement ensuqué. Un vrai fada. Je me suis dit que j’avais vraiment la scoumoune ave les cacous. Alors là, tu me connais, je crains dégun mais j’ai pas voulu chercher l’engatse, zou, je me suis barrée avant qu’il me repère. Je m’étais encore fait enflée par ces cons de Meetic !







Consigne : 15 lignes : un narrateur qui raconte un échec complet et qui le raconte avec humour et auto-dérision au passé composé ou passé simple


Aliette