Effroi

Avant même que le pasteur n’ait terminé la phrase rituelle « si quelqu’un s’oppose à cette union » une inconnue s’est élancée vers l’autel : « oui, moi, je suis leur mère, ils sont frère et sœur ». Murmure d’effroi dans la petite église. C’est horrible,  ils ne peuvent pas se marier et ils s’aiment tant, se dit l’assistance consternée. Le sort s’acharnerait donc ainsi sur Jonathan et Melissa, abandonnés tous deux à leur naissance ? Anéanti, leur espoir d’un avenir plus doux ? La science sauvera leur amour : aucune consanguinité ni filiation avec cette femme dans les tests génétiques. La malheureuse, elle, finira en asile psychiatrique.




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