Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

jeudi 1 avril 2021

La vendetta

Avec beaucoup d’attention, le Padrone ouvre la portière de sa Mercedes Pullman flambant neuve et prend le bras de sa mère pour l’aider à monter. Avec agacement, elle refuse son aide et monte dans la voiture avec souplesse. Du haut de ses 87 ans, « la mamma » est encore très alerte. Le Padrone remercie Dieu de l’avoir gardée si longtemps en bonne santé. Dans cette vie de fou qu’il mène dangereusement, la « mamma » est son refuge, son rocher, ce qu’il lui reste d’humanité. Elle est la seule personne qui l’appelle encore par son prénom : « mon petit Claudio ». Il aime lui faire plaisir, la couvrir de cadeaux, la chouchouter. Pour la protéger, il lui a toujours caché ses activités mafieuses. Elle est restée rigide dans ses principes et croit en Dieu avec ferveur. Il soupire en refermant la portière, fait le tour de la voiture et vient s’installer au volant. Elle s’inquiète de ses valises, demande si elles sont bien dans le coffre et espère n’avoir rien oublié. Il la rassure. Soudain, elle s’agite, déclare qu’elle a laissé ses lunettes dans la pochette avant de sa valise bleue, ouvre sa portière. Le Padrone lui dit de ne pas bouger qu’il va les trouver. Trop tard, elle est déjà dehors. Il la rejoint et ouvre le coffre. La tête d’un homme plantée au milieu du coffre vide les contemple avec des yeux globuleux. Un post-it collé au front précise : « Vendetta ».




Consigne : écrire en 12 lignes, une fiction dont la fin, la chute, nous révèle quelque chose d'inquiétant, ou d'effrayant, ou de terrible...

 

 

 

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