Oublie le monde qui t’entoure un instant et suis moi dans mes déambulations poétiques.
Je pourrais te conter une balade onirique dans les grands buis sombres.
Peut-être préfèrerais-tu une flânerie amoureuse sous les lilas mauves ?
Je pourrais imaginer aussi une histoire vénéneuse, les enfants cueilleraient des fleurs sauvages et maléfiques.
Ils en feraient des potions et l’on pourrait en mourir.
Dans le grand bassin aux poissons rouges, ils pourraient se livrer à des jeux cruels comme les aiment les enfants. Des drames pourraient s’y dérouler.
Une autre fois, un souffle pourrait animer le sourire énigmatique de l’Apollon de pierre, dans de longs soupirs, il te poserait d’insolubles énigmes.
Comme dans une vision cauchemardesque, les fourmis rouges te dévoreraient les mains. Mais ça, ça ne risque pas d’arriver, la science fiction me fait horreur.
A la nuit, pourquoi pas alors, un conte où les crapauds se transformeraient en princes et les grenouilles en princesses ?
Les hannetons dorés se métamorphoseraient en broches d’or et de jade.
Toutefois si tu es un lecteur qui n’aime pas s’en laisser conter, dans ce cas, je pourrais privilégier une chronique naturaliste. Au fil des saisons, je pourrais y dérouler les travaux, les jours, et les peines : les dos courbaturés par la cueillette des olives et la taille de la vigne. Les pieds embourbés par les pluies des vendanges. Les herbes folles a éradiquer, les champs a labourer et ce labeur toujours recommencé.
Mais je sens que ça ne te fait pas rêver longtemps.
Peut-être si on parlait de permaculture alors on glisserait vers le récit politique et tu pourrais te passionner.
Allons revenons aux sortilèges des lieux.
Le jardin pourrait renfermer de lourds secrets au coeur de ses dédales.
Je pourrais y ajouter un labyrinthe de miscanthus, sans fin, tu en chercherais l’issue au creux de ses arabesques végétales. Ces spirales te plongeraient dans une profonde inquiétude.
Je vois que tu aimes la perversité, hein ? Je le vois bien. Alors on pourrait y commettre un meurtre dans ce jardin, un jardinier assassin pourrait faire disparaitre discrètement le cadavre sous les roses ou dans le puits, c’est comme vous voulez.
Glisser dans la folie sous les charmilles, les jours de grande morosité, s’absorber dans le miroir du bassin et y disparaitre.
Le moment est peut-être venu de sortir de ces pas perdus pour trouver ton chemin.
Consigne : dans le lieu décrit précédemment, avec pour titre "approximativement"
Christiane
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.