Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

lundi 11 avril 2022

Au bord du lac

Au bord du lac il y a des trembles aux feuilles fragiles et mouvantes qui frémissent sous la caresse du vent.

A l’automne elles deviennent d’un beau jaune tendre qui scintille au soleil. Il contraste avec le vert des variétés persistantes recouvrant les collines alentours. Si l’automne est la plus belle saison, chacune offre ses plaisirs. En été par exemple, le lac est un joyau bleu. On aime s’y baigner, le parcourir en barque ou en canoë, le traverser en tous sens. On vient aussi y pique-niquer, y rêver, s’y détendre. Tout au long de l’année, on vient se promener sur ses berges. On aime regarder changer la couleur de l’eau, en fonction du temps et des heures. Il est attirant, attachant, apaisant aussi, et toujours nos pas y reviennent. Mais le lac a un secret, qu’il tait et cache sous ses eaux placides. Car le lac n’est pas vraiment un lac. Avant c’était une plaine, au centre de laquelle serpentait le lit de la rivière. Depuis la création du grand barrage en amont et d’un plus petit en aval, l’eau a recouvert la plaine. Les berges se sont dilatées et le lac, puisque c’est ainsi que maintenant on l’appelle, s’est installé en maître des lieux, recouvrant les terres, noyant les arbres, les cultures, les chemins. Ainsi sous la profondeur de ses eaux, dorment encore les vestiges d’un passé oublié. La route est encore présente et le joli pont qui enjambait la rivière, est toujours là intact, avec son arche décorée d’un blason sculpté dans la pierre. Les anciens se souviennent quand ils empruntaient cette route, qu’ils traversaient ce pont, quand ils travaillaient la terre, taillaient les arbres, chassaient le gibier. Autant de souvenirs noyés sous une chape de silence.

Au bord du lac il y a des trembles aux feuilles fragiles et mouvantes qui frémissent sous la complainte du temps.



 
 
 
Consigne : description d’un lieu.

Dominique


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.