« Là un dard venimeux, là un socle trompeur, plus loin une souche à demi-trempée dans un liquide saumâtre plein de décoctions d'acide qui vous rongerait les os. Et puis... L'inévitable clairière amie
vaste, accueillante, les fruits à portée de main et les délices divers dissimulés dans les entrailles d'une canopée plus haut que les nues »
Non, pas cette fois, mes os sont déjà rongés et même la promesse de pommes d'or et pêches de diamants ne m'encourage pas à y retourner.
La mer, oui… La magique crique encerclée dans un écrin à bijoux s'ouvre sur le large. Je sens déjà l'odeur des algues de mon enfance, prisonnière dans ma boîte à souvenirs. Rivages éloignés dans l'espace, le temps et toujours la permanence des émotions.
L'imperturbable étendue bleue, soumise aux caprices des vents, ne cesse d'aller et venir. Elle chatouille les galets et le sable ou se fracasse sur les rochers selon son humeur. Penchés, les pins parasols assistent au concert perpétuel sous la direction de bois flottés métamorphosés en baguettes de chefs d'orchestres déchus ou perdus en mer. Les coquillages, eux, vides de vie capturent le son de la mer. Les parois des rochers se préparent au bal et étalent leur robes de griffes de sorcières en fleur pendant que les crabes font des pas de côtés sous les rochers.
Mer ou montagne, j'hésite encore... Finalement je prends les deux depuis mon boudoir.
Consigne pour l’atelier du 22/09/23 : Description d’un lieu
Catherine
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