Raymond attend devant un calvaire en rase campagne, suite au mystérieux message d’Henri, un ancien compagnon de section. De l’autre côté de la route il y a un type qui semble l’observer. Raymond, peu rassuré, s’impatiente. Cinq minutes encore et après il décampe.
L’homme traverse et s’avance vers lui. Calmement il pointe un pistolet dans sa direction.
- Que me voulez-vous ? bredouille Raymond terrifié.
- Devant ce calvaire, dit l’homme, la milice française dont vous faisiez partie, a lâchement abattu un jeune résistant.
- Mais c’était la guerre, se défend Raymond.
- Mais c’était mon frère répond l’homme.
Et il l’abat sans hésitation. Des larmes inondent son visage. D’une main tremblante, il insère entre les pierres du calvaire la photo d’un tout jeune homme. Sera-t-il enfin délivré de son chagrin ?
Martine F
consigne : thème libre, 8 lignes
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