Le 7 avril 1994, six milles hommes, femmes et enfants quittent leurs maisons pour se cacher dans la forêt sur la colline. Ils courent pour ne pas mourir et sans jamais s’arrêter, de 9h à 11h et de 13h à 16h, tant qu'ils restent vivants.
Chaque matin, les guetteurs postés dans les arbres annoncent les colonnes d’extrémistes armés qui montent vers eux. Les réfugiés se mettent alors à courir par petits groupes et lorsqu’ils sentent le vent des machettes dans leur dos ils s’égayent comme des antilopes pour que l’un d’entre eux ait au moins une chance de survivre. Cela s’arrête lorsque les génocidaires fatigués de leur travail redescendent pour manger, se reposer et raconter leurs exploits. Alors les survivants du soir savent qu’ils ont au moins une nuit devant eux.
Le 12 mai 1994, après 35 jours, sur les six milles, seuls une femme et dix-neuf hommes sont en vie.
Consigne : thème libre, 8 lignes
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