Vous m’insultez mais vous ignorez que je suis sourd. Vous me croquez mais vous ignorez que je suis aveugle. Les chiens aboient et je passe avec ma caravane. Vos crachats ne m’atteignent pas, je poursuis ma route.
Vous êtes sourds, aveugles, crachats et vous ne le savez pas ! J’ai renoncé à vous éclairer de mes pauvres chandelles. Demeurez dans l’obscurité de votre cupidité et de votre égoïsme.
Fracassez-vous contre vos murs érigés de bave, de sang, d’argent et de haine. Vous êtes ces compagnies d’Attila débridées, menées par des commandants sans tête qui ravagent tout sur leur passage.
Je ne vous vois plus, je ne vous entends plus, vous ne me détruirez pas. Je ne me résoudrais pas à vivre dans votre monde construit à votre image.
D’autres générations grandissent et se soulèvent. Elles rejoignent ma caravane. Nous avançons vers la lumière d’un monde nouveau. Vous pouvez vous moquer et nous traiter d’utopistes. Certes, et même si vous êtes plus nombreux que nous, nous ne perdons pas l’espoir de vous regarder vous dévorer, vous déchirer car votre appétit est féroce. Je vous laisse l’illusion de nous exterminer. Nous ne sommes qu’au printemps d’une nouvelle ère.
Semons !
Consigne pour l’atelier du 23/02/24 : Sur un ton ironique, un narrateur, un personnage ferme les yeux sur une réalité
Catherine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.