Deux hommes sur un palier d’appartement :
Paul : Bizarre, cette femme… cette absence !
Pierre : C’est qu’on ne sait pas depuis quand elle est partie !
Paul : Encore que partir, c’est une action, une action volontaire, dont on peut témoigner. La personne qui est partie peut rendre compte de son action.
Pierre : Celui qui l’a vue faire peut nous en dire quelque chose : « C’était tel jour, le matin, le soir, il était environ telle heure, je m’en rappelle car j’ai regardé ma montre en me disant : Tiens, elle part déjà ! »
Paul : « Ou bien elle est en retard ! Il fait déjà jour, ou la nuit n’est pas encore tombée… »
Pierre : « Je m’en rappelle car je me suis dit : Tiens, c’est l’heure d’aller promener le chien, 16 heures. C’est à 16 h que je le promène. »
Paul : « Comment elle était habillée, avait-elle un sac, une valise, l’air inquiet ou déterminé ? »
Pierre : « Est-elle partie à pied, avec sa voiture, a-t-elle pris un taxi ? Ou alors une voiture l’attendait en bas ? Est-ce que j’ai vu qui conduisait, est-ce que j’ai relevé le numéro d’immatriculation ? »
De l’étage en dessous arrive l’inspecteur de police, il présente sa carte :
L’inspecteur : Je vous écoute !
Pierre : Est-ce que j’ai vu qui conduisait, est-ce que j’ai relevé le numéro d’immatriculation ? Et pourquoi aurais-je fait cela ? …Mais ce ne sont que des hypothèses !
L’inspecteur de police : Je n’aime pas que l’on fasse des hypothèses ! Les hypothèses, c’est mon métier. Ce qui m’intéresse ce sont les faits !
Pierre : Pardon, excusez-moi ! Si j’avais su, j’aurais été plus attentif. Je ne sais rien, je n’ai rien vu et rien entendu !
Est-ce que vous croyez qu’elle reviendra bientôt ?
Consigne : Écrire une fiction de 15 lignes maxi qui s’intitule « En son absence ».