Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

samedi 2 décembre 2023

Les maux pour le dire



Il va partir, c’est décidé. Mais comment leur dire ? Est-ce qu’ils vont comprendre ?



Il arrête sa voiture au pied de l’immeuble où il doit les rejoindre. Il reste là les bras posés sur le volant, tenant sa tête entre ses mains. Il ne se sent pas le courage de sortir, de monter les affronter.

Son portable vibre, un message, ils s’inquiètent, lui demandent si tout va bien, s’il n’a pas oublié leur soirée. Il les imagine déjà un verre à la main, parlant de tout et de rien, heureux d’être ensemble. S’ils savaient…

A-t-il le droit de tout gâcher ainsi. Il sait pourtant qu’il doit absolument leur parler, leur expliquer sa décision de vive voix ; il aurait tout aussi bien pu leur laisser un simple message dans leur boîte mail mais ça aurait été trop lâche de sa part, il les estime trop pour agir ainsi.

Il s’extrait enfin de la voiture, se dirige vers l'entrée de l'immeuble lentement, la tête rentrée dans les épaules, les yeux rivés au sol ; il parle à l’interphone d’une voix à peine audible. Dans le hall, devant l’ascenseur son doigt hésite à appuyer sur le bouton.

Il ne pensait pas que ce serait si dur. Il se croyait fort chez lui à préparer ses arguments et explications. Mais là maintenant il perd toute confiance en lui. Dans l'ascenseur le temps de la montée jusqu'au quatrième étage est une véritable torture.

Arrivé sur le palier, la porte de l’appartement est déjà ouverte, ils n’attendent plus que lui. Impossible de reculer maintenant. Il doit avoir une drôle de tête car tous l’observent bizarrement, silencieux tout à coup.




Martine F.


Consigne : sujet : le personnage n'ose pas dire quelque chose.

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