Aujourd’hui, juste après le premier virage, une femme de dos, à quatre mètres devant moi tout au plus. A distance, je l’observe. Elle est grande, les échancrures de son tee-shirt dévoilent de larges épaules de lutteuse. Son knicker ajusté habille de longues cuisses. Des genoux aux chevilles, la peau nue des mollets est lisse, ambrée, tendue sur des muscles apparents. Sa verticalité m’impressionne : le dos parfaitement plat, les bras raides le long du corps, arrimés aux hanches, les mains plaquées sur ses cuisses. Aucun mouvement de tête, des oiseaux volettent au dessus d’elle. Indifférente, elle avance. J’imagine son regard fixe, droit devant elle. Aurait-elle des œillères ? La cadence réglée de ses pas relève de l'automate.
Jamais un relâchement du dos, un regard sur le côté. La nuque reste tendue. Elle s'enfonce dans l'air. De tout son corps, seules les jambes et les pieds sont en mouvement.
Consigne : fiction 5 à 10 lignes hors atelier
décrire la première personne croisée dans la rue, que l'on ne connait pas du tout, après lecture du mail
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