Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

dimanche 28 juin 2020

Il est midi sur le ponton

Il affronte le plein soleil, la lumière ne lui fait pas plisser les yeux, des yeux qui s'harmonisent au bleu de la mer. La sueur perle à son front. Il a un sourire déterminé et démoniaque, il sait exactement ce qu’il doit faire. Il jette un dernier coup d’œil dans la cale, vérifie que tout est en place. D'un geste sec, il largue l'amarrage du bateau. Il parcourt les dix miles marin et atteint l'île, son antre. Il accoste et pose les pieds sur le ponton en bois que rongent les tarets. Il amarre le bateau, il décharge des nasses et harassé, s’assoupit dans la cabane, sur la couche humidifiée par l’air marin. Pendant ce temps, la jeune femme reprend ses esprits, elle n’est pas morte. Elle parvient à couper ses liens avec des morceaux de verre qui trainent au milieu des cordages. Elle soulève l'écoutille et avec ce qu'il lui reste de force elle s’extrait de la cale. Faiblement, elle se laisse glisser sur le ponton, la résolution de vivre l’anime, elle tire sur ses bras et rampe. Le mouvement lui arrache une plainte d’outre-tombe. La douleur l’anéantie, la souffrance se fait plus insidieuse, comme si la lame la pénétrait, une deuxième fois, un peu plus intimement, dans ses entrailles. Elle défaille au bord du ponton, sous un soleil de plomb. Peu de temps après, un plongeur émerge d’un tourbillon d’écumes, poissons et harpon dans les mains, et aperçoit le corps de la jeune femme inanimée.



Texte collectif débuté par Christiane, poursuivi par Jean-Marc, puis terminé et amélioré par Martine. 
 
 
 

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