Présentation

L’Atelier d’écriture de Solliès-Pont a commencé en septembre 2018 à l’initiative de Tristan Choisel, auteur de théâtre et de chansons. Pourquoi ? Pour s’initier à l’écriture de formes brèves (nouvelles, saynètes…), pour perfectionner son style ou pour simplement explorer son potentiel créatif. Nous sommes sept à partager nos textes dans la bienveillance, un peu d’humour et toujours avec beaucoup de plaisir. L’association « L’Atelier de Solliès-Pont » abrite cette initiative et vous pouvez nous rejoindre si, comme nous, vous avez l’âme d’un écrivain amateur.

Ce blog est la mémoire de notre travail. Il sert à mettre en lumière quelques-uns de nos textes. Enfin, il permet de communiquer entre nous plus facilement.

dimanche 13 novembre 2022

Après une nuit sans sommeil

Après une nuit sans sommeil, André se lève à 5 h du matin comme d’habitude. Il sort voir le temps qu’il fait. On avait annoncé la pluie pour cette nuit, mais apparemment rien, juste la rosée du matin, pas assez pour mouiller le sol en profondeur.
Comment va-t-il faire ? Il est temps de semer le blé maintenant pour récolter l’année prochaine sinon c’est la faillite complète.
Il a obéi aux instances agricoles en diversifiant. Depuis quatre ans il a planté des vignes en vendant son troupeau de vaches laitières qui n’était plus rentable. Cette année devaient avoir lieu les premières vendanges qui promettaient en qualité due à la sécheresse. Mais catastrophe, deux jours avant les vendanges, orage de grêle : 50 % de la récolte perdue.
Cela fait vingt ans qu’il élève des poulets en batterie. Il en retire juste de quoi rembourser les crédits avec toujours l’angoisse d’une annonce de la grippe aviaire.
Ce matin André est au bord du désespoir. Toute une vie de labeur, sept jours sur sept à partir de l’adolescence, pour garder la ferme héritée de ses parents et finalement vivre aux crochets de sa femme qui assume les crédits de la maison, le quotidien et les enfants. A part les deux ou trois premières années de vie commune, il n’a pas pris de vacances, Chantal est toujours partie seule avec les enfants.
Et maintenant que faire ? A 58 ans je suis trop vieux pour changer de vie, j’ai encore des crédits à rembourser. Un vertige le saisit en pensant à toute l’énergie qu’il a dépensée pour rien.
 
 
Armelle

Consigne : Un personnage qui ne peut que tolérer ou subir une chose, car il ne peut rien y changer, n’a pas la liberté de choisir.


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