Un jour sous l’emprise d’une colère tellurique, il balancera son poing rageur sur les lèvres de ce docteur qui lui parle de résilience.
Il se retrouvera dans une chambre plus blanche que sa mélancolie.
Un matin pour calmer sa rage, il ira se promener au ruisseau de cet hôpital.
Camille est là avec ses pinceaux et ses couleurs. Ils vont se regarder, se rencontrer, se reconnaitre comme deux jumeaux à leur regard irrésolu.
Plus tard, quand on les dira enfin rendus à la raison, elle lui proposera son jardin sauvage. Il la suivra comme une sœur. La vieille maison les recueillera. Dans son labyrinthe végétal et l’odeur des figuiers, il trouvera un peu d’apaisement. Le parfum de la terre et des feuilles le bouleverse. Là il fera provision de fleurs, de fruits, de rêves et de mots, les doigts tâchés d’encre et de terre. Dans le jardin de roses, Il va se mettre a écrire cette guerre, les souvenirs vont se déployer sur la feuille de papier : dés le premier jour, les jeunes de son âge pulvérisés à côté de lui et leur évacuation à laquelle il devra participer. Tout revient. Quelquefois sa main se suspend, pour aller s’éclabousser d’eau fraîche à la fontaine. Alors avec Camille, ils rient comme des enfants dans l’odeur du jasmin.
Un jour assis sur la margelle du puits, Camille tout en peignant sa longue chevelure va lui confier un secret.
Consigne : personnage du trimestre dans lieu du trimestre.
Christiane
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.