- Cela me fait plaisir aussi de vous retrouver Gustave ! C’était mon premier arrêt maladie mais le docteur ne m’a pas laissé le choix. Il paraît que je n’étais pas en état de travailler. Vous m’avez manqué ! J’espère que ma remplaçante n’a pas été méchante avec vous et que la maison a bien été entretenue.
- Ne t’inquiètes pas. Ma principale impatience était d’aller voir le jardin d’Hubert, depuis le temps qu’il me le demande, et je le lui avais promis. Mais en fauteuil je ne suis plus libre de me déplacer comme avant. Ceci dit, je suis contente de voir que tu vas mieux. C’est vrai qu’avant ton arrêt, tu paraissais un peu bizarre. Mais je ne veux plus t’en parler pour ne pas raviver tes étranges pensées. Allons-y !
Gustave lui parlait souvent d’Hubert. La création de ces jardins partagés avait suscité une effervescence à chaque étage de l’immeuble HLM, « Les Fourches ». Il y avait ceux qui avaient eu la chance d’en bénéficier, ceux qui les enviaient, ceux qui se réjouissaient d’échanger des légumes contre de menus travaux et ceux qui partageaient simplement la joie des jardiniers qui s’évadaient du béton pour travailler la terre. Gustave était l’un d’eux. Quant à Ondine, elle rêvait d’Hubert en plein champ. Un bon jardinier ne pouvait que l’aider à faire grandir Fantine son bébé fœtus. Elle sentit un léger tressaillement la parcourir, persuadée qu’Hubert devinerait son secret.
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