Retranchée dans sa tour d’ivoire enfumée, arrogante, elle était inatteignable. Dans son beau regard noir égaré, quelques fulgurances sauvages émergeaient derrière le halo de sa fumée. Son doux sourire se changeait subitement en un rictus acide.
Depuis si longtemps elle braconnait le bonheur sans entrave, retournait sa vie dans tous les sens, ses amours étaient en pointillés, elle ne s’attardait jamais dans un job. Elle n’emprisonnait pas son argent, elle le flambait.
C’était une jolie femme charismatique, aussi impertinente que fantasque. Elle portait du haut de ses cinquante ans, une jupe et un foulard indiens, des bagues marocaines, témoins de cette époque insouciante ou elle avait bourlingué avec son amie. Sa silhouette était encore celle d’une adolescente.
Mais depuis quelques semaines son humeur changeait si vite encore qu’elle nous déroutait.
C’était la fin du jour, ivre de paroles, elle se leva chancelante pour rentrer enfin chez elle.
Consigne : portrait d'un personnage tiré de l'un des deux textes précédents.
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